Source: Le Soleil
Le syndicat des travailleurs des Industries Davie consent à une réduction de 25% des coûts de main-d’œuvre dans une ultime tentative pour éviter la fermeture du chantier naval.
L’acceptation de cette concession majeure est contenue dans une lettre transmise le 28 novembre et dont Le Soleil a obtenu copie — au procureur Me Gilles Tétreault de la firme McCarthy Tétreault qui représente un groupe d’investisseurs étrangers (CQ Innova inc.) désireux d’acquérir l’entreprise en faillite.
« En regard de vos demandes soumises le 17 novembre dernier, le syndicat est d’accord avec un contrat d’une durée de cinq ans. De plus, celui-ci accepte que les opérations puissent être continues 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Il est, de plus, en accord pour apporter les modifications nécessaires pour parvenir à une meilleure organisation du travail plus flexible et plus efficace et aussi pour obtenir une réduction des coûts de main-d’œuvre pouvant aller jusqu’à 25% si la nécessité nous est démontrée », lit-on dans la lettre signée par le président du syndicat, Richard Gauvin.
En contrepartie, le syndicat demande au groupe d’investisseurs de « s’engager à fournir du travail pour la durée du contrat et négocier les autres éléments de la convention. »
Au cours d’une conversation téléphonique, M, Gauvin a confirmé la position de son syndicat. « Il y a bien des façons de réduire de 25% les coûts de main-d’oeuvre. On peut diminuer le taux horaire, les vacances, les avantages sociaux et les coûts du régime de retraite. Ce sera à négocier », a-t-il indiqué.
M. Gauvin a souligné que cette proposition syndicale ne valait pas uniquement pour CQ Innova mais aussi pour tous ceux qui sont intéressés à relancer le chantier naval.
« Présentement, le syndic n’a pas donné d’exclusivité à aucun groupe. Si Mme Verreault (Verreault Navigation), Gordon Baines (Groupe Océan) ou le groupe Bouchard (Transport Bernières) sont intéressés à acquérir le chantier naval, nous sommes prêts à nous assoir avec eux et négocier la même réduction des coûts de main-d’oeuvre de 25% », a-t-il affirmé.
« Nous voulons établir un véritable partenariat où tout le monde pourrait y trouver son compte », a-t-il poursuivi.
Même si le syndic a mis fin à la clause d’exclusivité avec CQÂ Innova, ce groupe n’en continuerait pas moins les démarches pour acquérir le chantiel naval. Une rencontre entre ce groupe d’investisseurs et le syndicat est d’ailleurs prévue aujourd’hui.
Du côté du syndic, les dernières demandes d’information sont restées sans réponse. Pour ne pas nuire aux pourparlers, le syndic est souvent demeuré muet dan ce dossier à certaines occasions par le passé.
Il y a deux semaines, le syndic avait confirmé la fin des négociations avec CQ Innova ou plus précisément la fin de l’exclusivité accordée à ce groupe pour acquérir le chantie naval. Par la même occasion, le syndic poursuivait le processus de démantèlement du chantier naval ayant épuisé ses derniers fonds.
Il n’est pas impossible que d’autres acheteurs potentiels aient manifesté un nouvel intérêt pour le chantier naval au cours des derniers jours.