Article de Isabelle Mathieu. Le Soleil.
Le mandataire du gouvernement provincial Jean-Louis Lapointe, dans son étude sur les regroupements municipaux de la région de Québec, recommandait que Saint-Lambert soit fusionnée à Lévis en 2002, mais proposait de couper la petite municipalité en deux à la frontière naturelle de la rivière Chaudière et d’en rattacher une moitié à l’arrondissement des Chutes-de-la-Chaudière-Est, et l’autre, à celui des Chutes-de-la-Chaudière-Ouest.
M. Lapointe estimait que « la population active de Saint-Lambert-de-Lauzon est fortement intégrée au marché de l’emploi de Québec ». Il ajoutait que « le développement domiciliaire qu’on observe depuis plusieurs années dans cette municipalité s’apparente d’ailleurs beaucoup plus à celui d’une ville de banlieue qu’à une municipalité ayant une vocation agricole ».
La Beauce favorisée
à l’époque, le maire de Saint-Lambert-de-Lauzon Jean-Guy Vachon avait plaidé pour que sa municipalité soit rattachée à la MRC de La Nouvelle-Beauce plutôt qu’à la nouvelle ville de Lévis, puisqu’elle avait déjà pris une entente de service pour être desservie par la Sûreté du Québec, comme le reste de la MRC.« On a un territoire qui était à 90 % agricole et on n’avait pas les mêmes priorités que Lévis », explique M. Vachon, en entrevue au Soleil. « On préférait rester autonomes et garder notre pouvoir de se développer comme on voulait ».
La ministre Louise Harel avait accepté d’exclure Saint-Lambert-de-Lauzon et Saint-Henri du regroupement.
Déjà très vaste, Lévis n’a pas vraiment intérêt à s’étirer encore plus au sud, croit Jean-Guy Vachon. « Mais c’est certain que les choses peuvent changer, dit-il. Ça sera à la population de voir ».