Voici les détails du communiqué, récemment publié par le front commun contre le projet de port méthanier. Ce front est composé de neuf groupes écologistes, de protection du patrimoine ou de citoyen(ne)s Å“uvrant à l’échelle nationale ou régionale. Ces organismes ont tous (sauf un qui émet des réserves) manifesté leur refus de voir s’implanter le projet de terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) du consortium piloté par Gaz Métro à Lévis-Beaumont.
Le front est composé de l’Association des Amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec (APMAQ), du Conseil de monuments et sites du Québec (CMSQ), l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), la Coalition Québec-Vert-Kyoto, les AmiEs de la terre de Québec, le Conseil central de la CSN (région de Québec/Chaudière-Appalaches), la Coalition Rabat-joie, le Comité du NON à la centrale du Suroît et le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM).
Les organismes font consensus sur le fait que le site choisi est inconvenant voire impensable et on s’étonne qu’un consortium composé d’entreprises expérimentées dans des projets de développement industriel n’ait pas cru bon de consulter des groupes comme ceux qui composent le front avant d’arrêter sa décision d’implanter ce terminal de GNL. Selon eux « en 2004, les critères techniques ne peuvent prévaloir sur les critères socio-économiques et humains quand vient le temps d’ériger des installations ayant comme effet de modifier radicalement la vocation et l’image d’un territoire. De plus, le cadre paysager exceptionnel de ce milieu riverain d’une grande intégrité naturelle, situé à deux kilomètres de la façade sud de l’île d’Orléans, un arrondissement historique de valeur nationale, ne peut permettre une insertion industrialo-portuaire lourde comparable à Ultramar. »
Pour le front, nul besoin d’attendre toutes les études pour percevoir tous les impacts que ce terminal méthanier pourra avoir sur le patrimoine bâti, sur les paysages culturels et naturels et sur les entrées routières et maritimes de la Capitale nationale, sur le futur parc régional De La Martinière, ainsi que sur l’expansion de la filière du gaz naturel au Québec à des fins de production d’électricité. Pour toutes ces raisons ou pour simplement des considérations de gros bon sens (sic), les organismes impliqués dans le front commun, veulent donner un signal clair au promoteur et ses partenaires de l’inacceptabilité de leur projet et les inciter à le retirer définitivement dans les meilleurs délais.