Source : Le Soleil
Les citoyens de Lévis n’ont aucun intérêt à voir leur réseau d’autobus fusionné à celui de Québec, rétorque la mairesse Danielle Roy Marinelli, en réponse à la proposition lancée par Régis Labeaume. Un mariage des deux sociétés serait beaucoup trop coûteux pour les gens de la Rive-Sud, ajoute-t-elle..
La mairesse de Lévis est formelle. Contrairement à ce que le maire de Québec a dit mardi, jamais les deux élus n’ont abordé ni formellement ni officieusement la question de fusionner les deux sociétés de transport.
Devant les étudiants du Cégep de Sainte-Foy, Régis Labeaume a plaidé pour un réseau de transport en commun, qui desservirait toute la région, de Lévis à Beaupré.
Sans avoir fait l’analyse, la mairesse de Lévis se dit convaincue qu’une fusion de la Société de transport lévisienne et du Réseau de transport de la Capitale (RTC) entraînera une augmentation considérable des coûts. « On ne peut pas s’intégrer au RTC parce que demain matin, les gens de Lévis vont vouloir avoir le même service que de l’autre côté, soit des autobus aux 15 minutes toute la journée, fait-elle remarquer. On n’est pas rendus là ».
Une fusion impliquerait une harmonisation des conventions collectives; là-dessus, Lévis n’est vraiment pas au même niveau.
En fusionnant son service d’autobus, Lévis perdrait le contrôle sur le service donné à ses citoyens, craint la mairesse. «C’est comme si on déléguait le service à la clientèle pour nos citoyens et leurs besoins à une autre société, dit Danielle Roy Marinelli. C’est nous qui sommes en mesure de planifier notre transport collectif en fonction du développement de notre ville. Ça, c’est primordial.»
Avec l’aide – qui se fait toujours attendre – du gouvernement du Québec, Lévis va continuer à moderniser son propre réseau de transport, dit-elle, en ajoutant un lien plus efficace pour relier l’est et l’ouest de son territoire.
« On est la huitième plus grande ville au Québec, fait-elle valoir. C’est anormal qu’on ait un service de transport en commun qui n’est pas moderne ».
Mais la Rive-Sud va toujours continuer à collaborer avec Québec. Les deux sociétés de transport travaillent présentement à harmoniser leurs services, affirme la mairesse.
Le président de la Chambre de commerce de Lévis, Harold Couturier, rejette lui aussi catégoriquement l’idée de fusionner les deux sociétés de transport. « On est une ville en expansion, dit M. Couturier. On a le potentiel d’avoir notre propre réseau de transport et on a les gens qui ont les qualités nécessaires pour le diriger ».