Source : Le Soleil
Le bâtiment d’accueil de la traverse de Lévis pourrait changer complètement de visage. Terrasse sur le toit, promenade donnant accès au fleuve et restaurants pour agrémenter l’attente, un projet bonifié que la Société des traversiers serait actuellement à peaufiner.
L’été dernier, Le Soleil révélait que la Société des traversiers du Québec (STQ) était en négociations pour acquérir l’ancienne gare de VIA Rail, qui sert actuellement de bâtiment d’accueil pour les passagers de la traverse, afin de la transformer en centre touristique. L’édifice sera ensuite cédé à la Ville de Lévis. Une toute nouvelle gare fluviale doit être construite, aux abords du Saint-Laurent, rendant inutile la passerelle enjambant la piste cyclable, qui est appelée à disparaître.
Les discussions avec VIA Rail vont bon train, a indiqué la porte-parole de la STQ, Maryse Brodeur, qui n’a cependant pas voulu donner de détails sur l’édifice que la Société souhaite construire en bordure du fleuve. «On préférerait que cette étape cruciale soit franchie avant de se prononcer sur l’ensemble du projet.» « On n’est pas en mesure de confirmer ou d’infirmer ou de commenter », a-t-elle ajouté.
Inspiration norvégienne
Mais plusieurs sources bien au fait du dossier ont confirmé au Soleil que le projet que caresse le mandataire du ministère des Transports pour le secteur de la traverse a été bonifié depuis cet été. Inspirée du tout nouvel opéra d’Oslo, en Norvège, la gare projetée serait plus imposante, et inclurait possiblement une aire de restauration, mais surtout une promenade qui donnerait accès au fleuve, et une terrasse, sur le toit, à un endroit où le point de vue sur Québec et ses remparts est imprenable. La STQ n’aurait pas l’intention d’y exploiter elle-même de restaurant, mais espérerait attirer un ou des opérateurs de concessions alimentaires.
De 8 millions $ au départ, le projet serait maintenant estimé à 12 millions $. Les dirigeants de la Société des traversiers seraient à la recherche de financement.
Au cabinet de la mairesse de Lévis, Danielle Roy Marinelli, on attend impatiemment que la STQ ficelle son projet et son échéancier et vienne les présenter aux élus. Et ce, pour pouvoir arrimer ces travaux avec le chantier majeur de la revitalisation du secteur de la traverse, pour lequel près de 20 millions $ sont déjà réservés, et qui accuse déjà un certain retard, a indiqué le directeur de cabinet Alain Blanchette. Un retard qu’il attribue à l’attente du projet final de la STQ, mais aussi à d’autres facteurs.
La tenue des fêtes de Lévis en 2011, avec l’aménagement de la plage temporaire sur le quai Paquet, a contribué à repousser le début des travaux. Le mégachantier qui a bloqué la côte du Passage pendant plus d’un an a aussi freiné l’avancée du projet.
Une rencontre est donc à venir entre la mairesse et les dirigeants de la STQ pour que ceux-ci présentent leur projet. «Et le plus rapidement possible, souhaite Alain Blanchette, parce que nous autres, nos échéanciers se précisent aussi.»
Du côté du service des communications de la Ville, le directeur Christian Brière confirme par courriel que «cette semaine même, une rencontre avec la STQ aura lieu pour discuter du projet. L’échéancier sera revu à la suite de cette réunion.
Pas plus d’argent de Lévis
Cependant, pas question pour la Ville d’investir des fonds supplémentaires dans le projet de la STQ, tranche M. Blanchette. « C’est un projet Société des traversiers. Il n’est pas question de participation financière » de la Ville.
Lévis compte donc s’en tenir à sa participation déjà annoncée pour le réaménagement du quai Paquet, qui sera transformé en promenade de bois entourée de verdure. On ajoutera des fontaines, des jeux d’eau et des bassins, en plus d’offrir une cure de jeunesse à l’enveloppe extérieure de la gare de VIA.
La Ville et les gouvernements fédéral et provincial se diviseront la facture en trois parts égales de 6,3 millions $. C’est la firme d’architectes Daoust Lestage, celle-là même qui a réalisé la promenade Samuel-De Champlain, qui est maître d’oeuvre du projet.
Annoncés en juillet 2010, les travaux devaient débuter à l’automne 2011, pour se terminer en 2012. Avec les délais qui se sont ajoutés, on parle davantage de 2014 ou de 2015 pour la fin du chantier. Une autre phase, qui inclura la réfection de la rue Saint-Laurent et du petit chantier A.C. Davie, nécessitera un investissement supplémentaire de 30 millions $.
Christian Brière indique que les citoyens seront bientôt mis au parfum de l’échéancier des travaux. « Comme nous sommes conscients que plusieurs citoyens et commerçants s’interrogent sur ce projet, nous projetons organiser une activité d’information […] dès que le projet dans son ensemble, incluant l’échéancier, sera davantage « attaché » », écrit-il.
Dans cet optique la boite à science a plus sa place dans ce lieux que dans le parc de la chute Charny…
Je serais très surpris que la société des traversiers ou le ministère des Transports se lance dans ce type de construction. On n’a qu’à regarder l’allure des gares maritimes partour le long du Saint-Laurent pour comprendre que l’intégration architecturale dans son milieu n’est pas une priorité pour ces organismes. Ne regardons que le bâtiment du traversier du côté de Québec. Il n’y a aucune harmonie avec l’environnement de Place Royale à proximité. Avant de se réjouir, attendons de voir ce qui sera proposé.
Je suis tout à fait en accod avec toi Carol. Combiné au centre touristique, la gare fluviale et la boite à science, ce serait vraiment dynamique et ça donnerait une raison de plus pour débarquer à Lévis.